Girard-Perregaux, le nouveau visage

Depuis que le Groupe Sowind, propriétaire de Girard-Perregaux et Jeanrichard, est majoritairement passé dans les mains de Kering (ex-PPR), la première marque du groupe est entrée dans une phase très active. Michele Sofisti, également CEO de Gucci Group Watches and Jewellery, a été nommé à sa tête avec pour objectif de réadapter la stratégie, tout en précisant l’image de la maison. Girard-Perregaux, qui emploie plus de 300 personnes en Suisse et à l’étranger, entend aujourd’hui « retrouver une place de choix auprès des détaillants sur la base d’une parfaite maîtrise de nos garde-temps », comme l’expliquait Michele Sofisti à Baselworld 2013. Le tout en honorant l’héritage et les collections iconiques d’une maison fondée en 1791.

Retour à la simplicité

Pour ce qui est de la maîtrise, Girard-Perregaux en a fait montre lors du salon, en présentant notamment son Echappement Constant L.M., un échappement à force constante qui introduit une innovation majeure dans le domaine de la régulation des montres mécaniques et dont le nom est un clin d’œil à l’une des figures historique de la manufacture : Constant Girard (qui épousa Marie Perregaux). En parallèle, Michele Sofisti et ses équipes ont également simplifié l’offre, faisant passer le nombre de références de 700 à 100. à présent, les modèles sont répartis au sein d’une pyramide constituée par les gammes Echappement Constant et Tourbillon sous trois ponts à son sommet, puis les trois collections traditionnelles, Vintage 1945, Girard-Perregaux 1966 et Cat’s Eye, et enfin les deux familles sportives : Hawk et Traveller. Un travail qui n’a pas été sans conséquence sur l’outil industriel, avec un gain de 40% sur les capacités de production et une fiabilité accrue.

Transparence et authenticité

Restait encore à définir les nouveaux codes de la maison. « Transparence et authenticité, tels sont les maîtres mots que nous voulons associer à Girard-Perregaux. Un message que nous voulons faire passer à travers l’ensemble de notre stratégie », commente Michele Sofisti. Cette nouvelle approche s’est notamment concrétisée par de nouvelles initiatives, au rang desquelles on trouve le « Young Masters Tour », soit une autre manière de communiquer la passion et la maîtrise de la haute horlogerie à travers les jeunes talents employés par la manufacture. Pour l’occasion, ces jeunes horlogers font le tour du monde afin d’y exercer leur art dans divers lieux emblématiques. Ce périple international leur permet de rencontrer les aficionados de la marque lors d’événements exceptionnels. Vu le succès rencontré par l’édition 2012, qui a permis au public de faire connaissance avec ces « nouveaux visages de la tradition », Girard-Perregaux a reconduit l’aventure en 2013, avec une première étape au Glacier d’Aletsch. Au menu de la tournée 2013 : Australie, Chine, Japon, Malaisie, Singapour et Indonésie.

Les partenariats récemment conclus reflètent également le nouveau souffle qui anime Girard-Perregaux et ses désirs de reconquête, notamment aux Etats-Unis. En ce sens, la marque s’est associée au futur Academy Museum of Motion Pictures en tant que partenaire fondateur. Ce musée, qui doit ouvrir ses portes à Los Angeles en 2016, est le premier musée américain entièrement consacré à l’histoire et l’actualité du cinéma, basé sur plus de 140'000 films et vidéos, 80'000 scénarios, 10 millions de photographies, 42'000 affiches originales. Pour inaugurer ce partenariat, Girard-Perregaux a lancé une nouvelle campagne d’affichage internationale, avec Alfred Hitchcock comme première « vedette ». « Les montres et les films marquent tous deux le passage du temps et ne sont pas soumis aux rigueurs de l’âge », conclut Michele Sofisti.